Symptômes du bas appareil urinaire féminin (non-neurogenic LUTS)
Accent particulier sur l’incontinence urinaire, le prolapsus et les cystites à répétition.
Un des motifs de consultation les plus fréquents
Importance des efforts personnels et des traitements conservateurs
Dépistage et diagnostic
Les symptômes du bas appareil urinaire chez les femmes comprennent des symptômes de stockage, de miction et des troubles post-mictionnels. Le dépistage commence par une histoire médicale détaillée, un examen physique, et peut inclure des questionnaires de symptômes, des calendrier mictionnels, une analyse d'urine, la mesure du volume résiduel post-mictionnel et des tests urodynamiques pour évaluer la fonction vésicale. L'imagerie par ultrasons peut être utilisée pour examiner l'anatomie des voies urinaires et soutenir le diagnostic.
Traitement
Le traitement de ces pathologies peut être conservateur, pharmacologique ou chirurgical, en fonction de la cause et de la sévérité des symptômes. Les interventions conservatrices incluent les modifications comportementales et les thérapies physiques, telles que l'entraînement musculaire du plancher pelvien. Les traitements pharmacologiques sont choisis en fonction du type spécifique de symptôme, comme les anticholinergiques pour l'hyperactivité vésicale. Les interventions chirurgicales sont envisagées lorsque les symptômes sont réfractaires aux autres traitements.
Suivi
Le suivi est essentiel pour évaluer l'efficacité du traitement, ajuster le plan de traitement et détecter toute récidive des symptômes.
Incontinence Urinaire
L'incontinence urinaire (IU) est un symptôme fréquent parmi les LUTS et peut être une incontinence d’effort, d’urgence ou mixte. Le diagnostic précis est crucial pour un traitement efficace. Les options de traitement pour l'IU comprennent les exercices du plancher pelvien, les médicaments et, dans certains cas, la chirurgie, comme les bandelettes sous-urétrales pour l'IU d’effort. Le choix du traitement dépend du type et de la gravité de l'IU.
Prolapsus
Le prolapsus des organes pelviens (POP) est une condition où les structures pelviennes, comme la vessie, descendent de leur position normale. Les symptômes peuvent inclure des sensations de lourdeur, des difficultés à uriner, et une incontinence urinaire. Le traitement du POP varie de la gestion conservatrice, comme les exercices de renforcement du plancher pelvien et l'utilisation de pessaires, à la chirurgie pour rétablir l'anatomie pelvienne.
Cystites à répétition
Les infections urinaires (UTI) récurrentes comprennent les cystites et les pyélonéphrites qui se répètent plusieurs fois par an. Bien que ce type d’infections touchent principalement les femmes, tout le monde peut en être affecté. Les UTI récurrentes peuvent réduire significativement la qualité de vie, affectant les relations sociales et sexuelles, l'estime de soi et la capacité de travail.
Pour diagnostiquer une UTI récurrente, il est essentiel de confirmer l'infection par une analyse d'urine. Cependant, des examens approfondis comme la cystoscopie ou l'échographie ne sont généralement pas recommandés sans signes atypiques. La prévention des UTI récurrentes inclut des conseils sur l'évitement des facteurs de risque, des mesures non antimicrobiennes et une prophylaxie antimicrobienne.
Les mesures non antimicrobiennes pour prévenir ces infections peuvent inclure des modifications du comportement, comme augmenter l'apport en liquides et éviter certains facteurs de risque. D'autres méthodes incluent l'utilisation de prophylaxie non antimicrobienne, telles que le remplacement hormonal chez les femmes ménopausées, la prophylaxie immunoactive, les probiotiques, et le D-mannose. Les produits à base de canneberge sont parfois prescrits bien que les preuves de leur efficacité soient contradictoires.
En cas d'échec des mesures non antimicrobiennes, une prophylaxie antimicrobienne à faible dose continue ou post-coïtale peut être envisagée. Cette approche a montré une réduction significative des récidives d'UTI. Pour les patients bien informés et fiables, le traitement antimicrobien auto-administré à court terme peut également être une option.
En somme, la gestion des UTI récurrentes est complexe et nécessite une approche individualisée, axée sur la réduction des facteurs de risque, l'utilisation judicieuse de mesures prophylactiques non antimicrobiennes et, si nécessaire, la prophylaxie antimicrobienne.