L’hôpital Vivalia de Libramont inaugure un tout nouveau service d’auto-dialyse

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Une forme alternative de prise en charge au bénéfice des patients, acteurs de leurs soins.

L'hôpital Vivalia de Libramont accueillera très prochainement ses patients auto-dialysés au sein d’un nouveau service dédié exclusivement à l’auto-dialyse. 

Celui-ci disposera de 12 postes, pour une capacité de prise en charge de 48 patients. Grâce à cette nouvelle infrastructure, le volume d’accueil des patients est significativement augmenté, tout en offrant un service de proximité supplémentaire à la population.

L’auto-dialyse fait partie d’un ensemble de différents types de prises en charge de l’insuffisance rénale terminale proposées aux patients à l’hôpital de Libramont : le traitement de l’insuffisance rénale aigue ou chronique avec suppléance par hémodialyse simple, la home hémodialyse (dialyse à domicile), la greffe rénale en association avec les hôpitaux universitaires ou encore, la dialyse péritonéale (via le péritoine) actuellement en cours de développement.


L’hémodialyse est un traitement d’épuration du sang à l’extérieur du corps, destiné à épurer celui-ci des déchets toxiques et à moduler la rétention d’eau, quand les reins ne sont plus en mesure d’assurer ces fonctions. L’hémodialyse nécessite la pose d’un cathéter ou la création d’une fistule artério-veineuse, càd, une connexion créée artificiellement entre une artère et une veine, le plus souvent au niveau d’un bras.

 

Les séances d’hémodialyse sont généralement réalisées 3 fois par semaine. L’auto-dialyse est une hémodialyse alternative à celle classiquement pratiquée en milieu hospitalier : le patient est acteur de ses soins, il prend en charge une partie ou la totalité de ceux-ci (prise des paramètres, montage du générateur de dialyse, auto ponction, auto branchement et/ou auto pansement, etc.), sous la supervision du personnel soignant. Cela requiert une formation adaptée et un apprentissage par le patient, selon le degré d’autonomie à atteindre et selon les besoins de chacun. L’auto-dialyse permet au patient de bénéficier d’une prise en charge adaptée, dans un environnement rassurant et un contexte moins médicalisé. L’auto-dialyse est davantage proposée aux patients plus autonomes et actifs.
 

 

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L’activité du service de dialyse en constante évolution 

L’équipe du service de dialyse de l’hôpital Vivalia de Libramont est composée de 3 médecins néphrologues et d’un médecin interniste, ainsi que de 18 infirmier.e.s, et 4 aides-soignantes. L’équipe travaille également en étroite collaboration avec des psychologues, diététiciennes, assistantes sociales, etc.

Depuis l’ouverture du service en l’an 2000 (avec 6 postes de dialyse classique), le nombre d’hémodialyses réalisées au sein de l’hôpital ne cesse de croître et est passé de 3.651 dialyses en 2007 à 10.564 dialyses en 2023. L’hôpital accueille également les vacanciers qui ont besoin de suivre des séances de dialyse et collabore, par ailleurs, avec d’autres institutions de soins pour assurer le suivi de ses patients lors de leur séjour à l’étranger.

La création de ce service d’auto-dialyse permet une différenciation, sur le plan des infrastructures, entre les patients suivis en auto-dialyse d’une part et en dialyse conventionnelle d’autre part, tout en répondant à l’évolution croissante des besoins de prise en charge en dialyse, en offrant un service de proximité aux patients ayant besoin de suivre un traitement de façon récurrente et ce, généralement pendant plusieurs années.

L’ouverture de ce centre d’auto-dialyse représente un investissement de près de 3 millions d’euros TTC. 

Cet investissement comprend la construction du nouveau bâtiment et l’aménagement des abords, les équipements, de même que l’installation d’un tout nouveau système de traitement d’eau et d’une centrale de distribution du dialysat.


De la maladie rénale chronique à l’insuffisance rénale terminale

La maladie rénale chronique touche 1 personne sur 10 en Europe de l’Ouest. Cette pathologie, qui est peu – voire pas – symptomatique jusqu’à un stade avancé, est associée à de nombreuses complications pour la santé des personnes qui en sont atteintes (problèmes cardiovasculaires, vieillissement accéléré, etc.). Lorsque la maladie rénale chronique évolue en insuffisance rénale terminale (ce qui est le cas pour environ 15.000 personnes en Belgique), une thérapie de suppléance s’avère nécessaire, telle que la dialyse ou la transplantation rénale. Ce nombre est en croissance constante (plus de 5 millions de cas attendus en 2030 dans le monde), d’une part en raison des maladies primaires/héréditaires à l’origine des cas d’insuffisance rénale, et d’autre part, en raison du vieillissement de la population, de la prévalence de plus en plus importante du diabète et de l’hypertension artérielle, etc. Ces deux pathologies peuvent en effet induire une destruction au niveau des reins et ont pour conséquence une augmentation du nombre de cas d’insuffisance rénale.

 

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