Andrologie

  • La vasectomie est un excellent moyen de contraception et une des interventions chirurgicales les plus pratiquées dans VIVALIA.

  • La dysfonction érectile partage les mêmes facteurs de risques que les maladies cardio-vasculaires et est donc très fréquente. L’arsenal thérapeutique s’étoffe d’année en année.

  • L’infertilité masculine est impliquée dans 30 à 40% des cas de difficultés de procréation.

VASECTOMIE – CONTRACEPTION MASCULINE

  • La vasectomie est un excellent moyen de contraception et une des interventions chirurgicales les plus pratiquées au sein de VIVALIA

  • Seule méthode de contraception masculine validée avec le préservatif

  • Les complications sont peu fréquentes et très rarement sévères

  • Il n’y a pas de cadre légal en Belgique quant à la vasectomie et l’intervention est totalement remboursée

  • Aucun impact sur la fonction sexuelle

La vasectomie est une méthode de contraception permanente pour les hommes qui est devenue de plus en plus populaire. C’est une opération qui consiste à bloquer ou couper les canaux par lesquels les spermatozoïdes voyagent pour se mélanger au sperme (canaux déférents), ce qui empêche de pouvoir féconder un ovule. C'est une solution souvent choisie pour ceux qui sont sûrs de ne plus vouloir d'enfants.

En Belgique, il n’existe pas de cadre légal, contrairement à certains autres pays d’Europe. Tout adulte ayant reçu toutes les informations et un consentement éclairé peut choisir de réaliser une vasectomie. Il n’y a pas de période de réflexion. L’intervention est remboursée en Belgique.

Consignes pré-opératoires :

  • Raser les organes génitaux externes chez soi dans les jours précédant l’intervention
  • Arrêt des médicaments anticoagulants
  • Jeûne en fonction de l’anesthésie
  • La journée opératoire est consacrée totalement à l’intervention, vous ne pouvez pas travailler après

L'opération est généralement très rapide. Le type d’anesthésie varie en fonction des pratiques et du souhait du patient (anesthésie générale, sédation ou anesthésie locale). L’intervention se fait en hôpital de jour. Il existe différentes techniques, et peu importe la technique utilisée, la chirurgie est très peu invasive et se pratique par une ou deux petites incisions au niveau du scrotum (de l’ordre d’un centimètre). 

 

Les complications sont rares (1 à 2% des hommes) :

  • principalement l’hématome au niveau scrotal (1 à 2% des cas)
  • infection (1% des cas)
  • environ un patient sur deux présentera de légères douleurs post opératoires
  • la douleur chronique est rare (1% des cas)
  • la reprise chirurgicale est exceptionnelle

Consignes post opératoires :

  • Les fils de sutures sont résorbables et tomberont 2 à 3 semaines après l’intervention
  • Les pansements peuvent être ôtés le lendemain de l’intervention
  • Les douches sont autorisées le lendemain de l’intervention ; pas de bain/piscine durant 2 semaines
  • La douleur est gérée par du paracétamol
  • Pas d’effort, de sport ou de rapports sexuels durant 10 jours
  • Port de sous-vêtements serrants les jours suivant l’intervention
  • Incapacité de travail d’une semaine pour les métiers physiques ; retour à l’activité professionnelle le lendemain ou 72h après pour les autres
  • Vous pouvez recontacter votre urologue en cas de problème

Après l'opération, il faut un peu de temps pour que cela devienne efficace, il est donc obligatoire de faire un test (spermogramme) environ 3 mois plus tard pour vérifier qu'il n'y a plus de spermatozoïdes. Durant ce laps de temps, la contraception doit être poursuivie. En effet, peu importe la technique utilisée, le risque d’échec est très faible mais non nul (0,6-1%). Des reperméabilisations spontanées tardives ont été décrites (0,014%). Théoriquement, une vingtaine d’éjaculations est nécessaire pour vider le système spermatique des spermatozoïdes.

La contraception est acquise si le patient présente une azoospermie (absence de spermatozoïdes) ou < 100.000 spermatozoïdes immobiles par mL. Les spermogrammes doivent parfois être répétés pour atteindre ce résultat.

La vasectomie n’a aucun impact sur la fonction sexuelle masculine :

  • C’est une méthode de contraception, pas une stérilisation
  • Pas de dysfonction sexuelle post-vasectomie
  • Pas de modification des érections, des éjaculations, du taux d’hormones masculines ou de la libido
  • Par contre, les études montrent une amélioration significative de la fonction sexuelle féminine chez les partenaires de patients vasectomisés en terme de désir, d’excitation, d’orgasme, de lubrification, de fréquence des rapports et de satisfaction globale

La vasectomie ne présente aucun lien avec le cancer de prostate, le cancer du testicule ou certaines maladies cardiovasculaires. Elle ne prévient en aucun cas l’apparition de maladies sexuellement transmissibles.

Et si un homme change d'avis plus tard et souhaite avoir de nouveau des enfants ? Il existe une intervention, la vaso-vasostomie, qui a pour but de reconnecter les deux extrémités pour essayer de rétablir la fertilité. Les chances de réussite technique de cette intervention sont très élevées (80-90%). Toutefois, les chances de retrouver une bonne qualité de sperme sont naturellement plus faibles (entre 50 et 70%) et dépendent très fort de la période écoulée depuis la vasectomie. Plus la période entre la vasectomie et l’opération de restauration est longue, plus les chances sont faibles de retrouver des spermatozoïdes de bonne qualité dans le sperme. Si la vaso-vasostomie est pratiquée dix ans après la vasectomie, la quantité de spermatozoïdes retrouvés dans le sperme est quasiment nulle. Donc, la vasectomie est à considérer comme une décision permanente.

Autres méthodes de contraception masculine :

  • Préservatif : contraception temporaire mécanique ; taux d’échec jusqu’à 15% en pratique ; prévient l’apparition des maladies sexuellement transmissibles
  • Contraception masculine thermique : augmentation de la température testiculaire de 1° à 2°C en portant un dispositif permettant une rétraction des testicules vers l’abdomen environ 15h par jour ; pas encore validée
  • Contraception masculine hormonale : basée sur la prise de testostérone exogène seule ou avec un progestatif ; mauvaise biodisponibilité de la testostérone ; problèmes de compliance ; taux d’échecs supérieurs à la vasectomie ; pas encore validée

En résumé, la vasectomie est la seule option sûre et efficace pour la contraception masculine à long terme, mais elle nécessite une bonne réflexion et une compréhension claire de ses implications.

 

Hypogonadisme masculin ou déficit en testostérone

L'hypogonadisme, ou faible niveau de testostérone, affecte divers aspects de la santé et du bien-être des hommes, notamment la composition corporelle, le métabolisme, la fonction sexuelle, et peut être lié à diverses maladies comme le diabète de type 2 et le syndrome métabolique.

Avec l'âge, la production de testostérone chez les hommes diminue naturellement, mais cette réduction peut aussi être influencée par l'obésité, certaines comorbidités et le mode de vie. On distingue l'hypogonadisme primaire, où le problème réside dans les testicules eux-mêmes, de l'hypogonadisme secondaire, qui est dû à un problème au niveau cérébral ou de l’hypophyse qui contrôle les testicules.

Les symptômes de l'hypogonadisme peuvent varier largement, allant de la fatigue et de la faiblesse à des problèmes plus spécifiques comme une diminution de la libido, des difficultés érectiles et une diminution de la masse musculaire. Le diagnostic de l'hypogonadisme nécessite la présence de symptômes spécifiques ainsi que des tests sanguins montrant des niveaux de testostérone inférieurs à la normale.

Il existe des options de traitement, comme la supplémentation en testostérone (TRT), qui peut améliorer de nombreux symptômes de l'hypogonadisme, mais qui doit être utilisée avec prudence en raison des risques potentiels et des contre-indications. Le traitement doit être personnalisé, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque homme, de ses préférences, et des risques associés à la thérapie à la testostérone.

Troubles de l'éjaculation

L’éjaculation et l’orgasme sont deux processus bien distincts.

Éjaculation précoce : lorsqu'un homme éjacule très rapidement, souvent avant qu'il ne le souhaite, cela peut affecter sa qualité de vie et ses relations. Des traitements existent, notamment des médicaments et des techniques comportementales. C’est de loin le trouble éjaculatoire le plus fréquent.

Éjaculation retardée : l'éjaculation prend beaucoup de temps ou ne se produit pas du tout. Cela peut être dû à des facteurs psychologiques ou physiques, et le traitement dépend souvent de la cause.

Anéjaculation : quand un homme ne peut pas éjaculer, même avec une stimulation suffisante. Cela peut être lié à des problèmes de santé sous-jacents ou à des effets secondaires de certains médicaments.

Éjaculation douloureuse : certaines conditions médicales ou infections peuvent rendre l'éjaculation douloureuse. Le traitement cible la cause sous-jacente pour soulager la douleur.

Éjaculation rétrograde : dans ce cas, le sperme remonte dans la vessie au lieu de sortir du pénis pendant l'éjaculation. Cela peut être dû à des problèmes avec les muscles de la vessie ou à des dommages nerveux.

Chaque trouble a ses particularités et peut grandement affecter le bien-être émotionnel et la vie sexuelle d'un homme. Heureusement, il existe des stratégies et des traitements pour aider à gérer ces conditions, allant de la thérapie comportementale et psychologique aux médicaments, selon le problème spécifique rencontré.

Dysfonction érectile

La dysfonction érectile (DE) est une condition où un homme a du mal à obtenir ou à maintenir une érection suffisante pour une activité sexuelle satisfaisante.

Définition et classification

La DE est plus qu'une simple difficulté occasionnelle, c'est un problème persistant qui peut causer du stress, affecter la confiance en soi et contribuer à des problèmes relationnels. Elle peut être un signe avant-coureur de problèmes de santé plus graves, comme les maladies cardio-vasculaires.

Facteurs de risque

De nombreux facteurs peuvent augmenter le risque de DE, y compris le tabagisme, l'obésité, certaines conditions médicales comme le diabète et l'hypertension, ainsi que certains traitements pour le cancer de la prostate. Les facteurs psychologiques, tels que le stress et la dépression, peuvent également jouer un rôle.

Physiopathologie

L'érection est un processus complexe impliquant le cerveau, les hormones, les émotions, les nerfs, les muscles et les vaisseaux sanguins. Une perturbation dans l'un de ces éléments peut conduire à la DE. Les causes peuvent être divisées en deux catégories: psychogène (liée à des facteurs psychologiques) ou organique (liée à une condition physique).

Évaluation diagnostique

Le diagnostic de la DE commence généralement par un historique médical et sexuel détaillé, suivi d'un examen physique. Des tests de laboratoire peuvent être nécessaires pour exclure d'autres conditions médicales. Parfois, des tests plus spécifiques, comme l'échographie pénienne, peuvent être utilisés pour examiner les vaisseaux sanguins du pénis.

Traitement

Le traitement dépend de la cause sous-jacente de la DE et peut inclure plusieurs options.

  • Éducation du patient et informations : comprendre la condition et savoir comment elle peut être traitée est un premier pas important.
  • Traitements oraux : les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 sont souvent le premier traitement essayé.
  • Thérapie topique/intra-urétrale : implique l'application ou l'insertion de médicaments directement dans l'urètre.
  • Interventions psychosociales et sexologie : utiles lorsque des facteurs psychologiques contribuent à la DE.
  • Traitement hormonal : peut être une option si la DE est liée à de faibles niveaux d'hormones.
  • Dispositifs d'érection par vacuum : utilisent la pression négative pour induire une érection.
  • Injections intracaverneuses : l'injection de médicaments directement dans le pénis.
  • Thérapies de régénération : comme la thérapie par ondes de choc ou l’injection de plasma riche en plaquette (PRP).
  • Options chirurgicales : implantation d’une prothèse pénienne, lorsque les autres possibilités ont échoué ou sont inutiles.
  • Autres traitements : incluent des remèdes à base de plantes et des suppléments naturels, bien que leur efficacité et leur sécurité puissent varier.
  • Revalidation sexuelle post chirurgie pelvienne : des stratégies spécifiques pour les hommes ayant subi une chirurgie pelvienne.

Suivi

Un suivi régulier est important pour évaluer l'efficacité du traitement et ajuster le plan de traitement si nécessaire.

Troubles du désir sexuel

Définition et Épidémiologie

  • Qu'est-ce que c'est ? : diminution du désir sexuel qui cause une détresse personnelle, connue sous le nom de trouble du désir sexuel hypoactif (HSDD).
  • Fréquence : varie selon l'âge, avec une tendance à augmenter chez les hommes plus âgés.

Causes et Facteurs de Risque

  • Psychologiques : stress, problèmes relationnels, dépression.
  • Biologiques : déséquilibres hormonaux (testostérone basse), maladies chroniques, médicaments.
  • Facteurs de risque spécifiques : obésité, tabagisme, alcoolisme, manque d'exercice.

Diagnostic

  • Évaluation : utilisation de questionnaires, examen de l'historique médical et sexuel.
  • Analyses : tests pour évaluer les niveaux de testostérone et d'autres hormones, si nécessaire.

Traitement

  • Interventions psychologiques : thérapie individuelle ou de couple pour adresser les problèmes psychologiques sous-jacents.
  • Pharmacothérapie : utilisation de médicaments pour corriger d'éventuels déséquilibres hormonaux, comme la testostérone si les niveaux sont bas.

Recommandations pour le traitement

  • Approche basée sur la cause sous-jacente : si le problème est principalement psychologique, privilégier les thérapies comportementales. Si le problème est hormonal, envisager un traitement hormonal après une évaluation médicale approfondie.
  • Importance de l'adaptation du traitement aux besoins et préférences spécifiques de l'individu.

En résumé, le désir sexuel faible chez les hommes est une condition complexe avec des causes variées, nécessitant une approche diagnostique et thérapeutique individualisée. Le traitement dépend de la cause sous-jacente, qu'elle soit psychologique, biologique, ou les deux.

Maladie de Lapeyronie ou courbure pénienne

Courbure Congénitale du pénis

- Qu'est-ce que c'est ? :  courbure du pénis présente dès la naissance ou apparue très tôt dans la vie, sans plaques de fibrose typiques de la maladie de Lapeyronie.
- Diagnostic : basé sur l'histoire clinique du patient et l'examen physique. Des techniques d'imagerie comme l'échographie peuvent être utilisées pour évaluer la courbure.
- Traitement : souvent, aucune action n'est nécessaire à moins que la courbure n'interfère avec la fonction sexuelle ou cause de l'inconfort. Dans ces cas, une correction chirurgicale peut être envisagée.

Maladie de La Peyronie

- Qu'est-ce que c'est ? : une condition acquise caractérisée par la formation de plaques fibreuses dans le tissu du pénis, conduisant à une courbure, parfois à une douleur ou des problèmes d'érection.
- Causes : les causes exactes ne sont pas encore bien comprises, mais la maladie pourrait être liée à des blessures mineures répétées pendant les rapports sexuels ou d'autres activités.
- Diagnostic : l'examen physique et l'échographie pénienne sont cruciaux pour identifier les plaques et évaluer la courbure.
- Traitement :
> Conservateur : peut comprend des injections intra-lésionnelles, et parfois le traitement par ondes de choc. Ces options visent à réduire la douleur et à améliorer la fonction érectile, mais elles ont des taux de succès variables.
> Chirurgical : indiqué pour les cas plus sévères ou lorsque les traitements conservateurs échouent. Plusieurs techniques chirurgicales peuvent être utilisées pour corriger la courbure et améliorer la fonction sexuelle.

Infertilité Masculine

Les troubles de la fertilité masculine représentent une part importante des défis en médecine reproductive, impliquant des difficultés pour un couple à concevoir après 12 mois ou plus de rapports sexuels réguliers non protégés.

Dépistage et Diagnostic

L'évaluation initiale comprend un historique médical complet, un examen physique et un spermogramme. Le spermogramme est essentiel pour évaluer la concentration, la motilité et la morphologie des spermatozoïdes. Des tests supplémentaires, comme les analyses hormonales et les études génétiques, peuvent être nécessaires pour identifier les causes sous-jacentes de l'infertilité.

Traitement

Le traitement de l'infertilité masculine dépend de la cause identifiée. Il peut inclure :

  • Traitements médicaux : pour corriger les déséquilibres hormonaux ou traiter des infections spécifiques.
  • Interventions chirurgicales : traitement des varicocèles, ou la correction chirurgicale d'obstructions dans les voies spermatiques.
  • Procréation Médicalement Assistée (PMA) : techniques comme l'insémination artificielle (IA) ou la fécondation in vitro (FIV), éventuellement avec injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI), surtout quand les méthodes conventionnelles n'ont pas réussi ou en cas de problèmes sévères de qualité du sperme.

Suivi 

Un suivi attentif est crucial pour évaluer l'efficacité des interventions et ajuster le plan de traitement au besoin. Cela peut inclure des analyses répétées du sperme et des évaluations hormonales pour surveiller les progrès.

Les recommandations soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire, intégrant les urologues, les gynécologues, les endocrinologues et les spécialistes de la reproduction, pour traiter l'infertilité masculine. Une évaluation approfondie et personnalisée est essentielle pour identifier les causes spécifiques de l'infertilité chez un homme ou un couple, permettant ainsi une prise en charge ciblée et efficace pour améliorer les chances de conception.

 

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